Vallauris / Golf-Juan
PRESENTATION
Vallauris est une ville offrant tous les intérêts dont dispose la Côte d'Azur, à la fois nichée au coeur des paysages du massif de l’Estérel, elle est également les pieds dans l'eau car Golfe-Juan qui en est séparée par 3 kilomètres est la partie côtière de la ville. Avec sa vieille ville typiquement méditerranéenne, son bord de mer dynamique et son superbe patrimoine artistique, Vallauris est une ville très agréable pour passer ses vacances, un week-end, ou seulement pour une excursion !
HISTOIRE
« Ville et métiers d’art », Vallauris forge son identité à travers le travail de la terre. Avec ses sous-sols riches en argile, la ville a toujours été un pôle d’attention particulière. On recense des traces de vie très anciennes à cet endroit. De même, lorsque les romains cédèrent la place aux moines de l’abbaye de Lérins, on y exploitait déjà ce trésor pour fabriquer des bols et de la vaisselle… Sous la domination de Lérins se constitua réellement le village, vers le Xème siècle. Des plans particuliers furent dessinés afin de protéger la cité. Aujourd’hui bien conservée, l’architecture particulière des rues et des maisons constituées « en damier » témoigne d’une époque tumultueuse où guerres, batailles et invasions faisaient rages. De même que les épidémies de peste… L’histoire de Vallauris est aussi marquée par le débarquement de Napoléon 1er à Golfe-Juan, non loin, à son retour de l’île d’Elbe.
Plus tard, la ville connaîtra un grand succès notamment grâce à un de ses habitants : Picasso. L’artiste adulé a vécu ici quelques temps et a participé à forger la nouvelle identité de Vallauris en tant que ville d’art. A partir de ce moment, la poterie était utilisée plus à des fins artistiques que pratique. De nombreux autres artistes suivirent le pas de Picasso, comme Jean Marais par exemple…
ANIMATIONS
Ville d’art, Vallauris possède un bon nombre de musées comme le Musée de la Céramique, le Musée National Picasso ou l’Espace Jean Marais…
On y trouve également de nombreux lieux de culte comme la Chapelle du Château, la Chapelle Notre Dame des Grâces, la Chapelle Saint-Bernard, la Chapelle Saint-Roch ou l’Eglise Sainte-Anne.
PARCS
Depuis 2010, Vallauris a ouvert les portes du 14ème Parc Naturel Départemental : le Parc des Glaïeuls. Sur une propriété de 11.6 hectares, le parc se situe au dessus de Golfe-Juan et offre ainsi une vue panoramique sur la mer, du Cap d’Antibes aux îles de Lérins. On peut y trouver des plantes de la région comme des mimosas et des eucalyptus ou même des bambous…
SITUATION
Vallauris avec son Golfe-Juan sont situés à proximité des grands pôles de la côte d’azur : Cannes,Antibes, Nice… Non loin se trouvent aussi les villages de Biot ou de Mougins, Valbonne ou Villeneuve-Loubet…
VALLAURIS
Installées depuis des siècles entre Cannes et Antibes, dans les Alpes-Maritimes, Vallauris et Golfe-Juan sont distantes de deux kilomètres.
D'abord Vallauris, un village traditionnel provençal niché à l'intérieur des terres. En se dirigeant vers le sud, on tombe sur Golfe-Juan, station balnéaire aux plages de sable fin. Un couple parfait qui allie traditions et plaisirs estivaux au bord de la Méditerranée.
Quand on évoque Vallauris, on pense immédiatement à la poterie. Le sol riche en terre argileuse fait que, depuis le début de notre ère, le village vit de cet artisanat. En 1392, la peste noire vide Vallauris de ses habitants et il faut attendre le XVIème siècle pour que des familles génoises de potiers viennent s'y réinstaller. Mais ce n'est qu'à l'aube du XXème siècle qu'un réel commerce s'y organise.
Picasso, qui s'y installe en 1948, y est pour beaucoup. Dès lors, à sa suite et avec les créations d'autres grands céramistes (Roger Capron, Jouve, Les Argonautes...) tout s'accélère et Vallauris rayonne mondialement. Aujourd'hui encore, les artistes et artisans céramistes ouvrent leurs galeries et leurs ateliers pour perpétuer cette tradition. L'École Municipale des Beaux- Arts Céramique forme les futurs professionnels et initie les enfants lors d'ateliers le mercredi, la relève est donc assurée.
Mais Vallauris ne se résume pas aux arts plastiques, elle compte aussi 8 chapelles et églises à découvrir et un château Renaissance du XVIème siècle, situé place de la Libération et qui abrite le musée national Picasso.
Entre le Cap d'Antibes (à l'est) et la pointe Croisette (à l'ouest), la baie de Golfe-Juanpromet des baignades sûres. Autrefois petit port de pêche, la belle est devenue une station balnéaire de renom. Elle offre des plages de sable fin, des spots de plongée sous-marine et une multitude de sports aquatiques. Les amateurs de nautisme peuvent se balader dans les deux ports de plaisance, s'installer à une terrasse d'un café ou d'un restaurant et profiter du climat doux toute l'année.
Chaque été en juillet, impossible de passer à côté du Festival Jean Marais qui accueille de grands noms du théâtre et de la chanson. Enfin, gardez dans un coin de la tête que c'est ici que Napoléon débarqua à son retour de l'île d'Elbe pour reconquérir le pouvoir, en passant par Cannes (à 6 km), Mougins, et Grasse, les communes voisines.
Picasso à Vallauris
Après la Deuxième Guerre mondiale, Pablo Picasso choisit de vivre et de travailler sur la Côte d’Azur. Son fort attachement pour la méditerranée l’amène tour à tour à Antibes et avant Cannes et Mougins, à Vallauris où il séjournera de 1948 à 1955.
Installé dans son atelier du Fournas, ancienne fabrique de parfum, il travaille intensément, réalise de nombreuses oeuvres et expérimente une technique nouvelle pour lui : la céramique qui retint tout particulièrement son attention et qui motiva sans doute son installation à Vallauris, ville connue pour son industrie potière.
Ce sont des milliers d’objets que Picasso créera dans l’atelier de céramique Madoura, dirigé depuis peu par Georges et Suzanne Ramié.
Assiettes, plats, vases, pichets et autres ustensiles de terre furent ainsi peintes et décorés avec émaux et oxydes métalliques qui, de par leur nature et pour le plus grand plaisir de l’artiste, hypothéquaient toujours le résultat final.
Mais les mêmes objets, sortis du tour du potier, pouvaient aussi être transformés.
Quelques torsions habilement produites les métamorphosaient en animal ou en nu féminin, en faune ou en tanagra.
Si le séjour de Picasso à Vallauris reste indubitablement marqué par cette prolifique création céramiste, l’artiste ne délaissa pas pour autant les techniques habituelles comme la gravure sur linoléum ou la sculpture dont il révolutionna également le principe d’exécution en y intégrant des objets récupérés (La Chèvre, La femme à la poussette, La Guenon et son petit...) ou la peinture qui entame alors un dialogue explicite avec les oeuvres des grands maîtres (Portrait d’un peintre d’après Le Greco, Les Demoiselles au bord de la Seine, d’après Courbet).
Mais en cette période d’après-guerre, l’art de Picasso fait aussi place à certains épisodes de l’histoire contemporaine. Massacre en Corée, Le Charnier et le fameux Portrait de Staline témoignent de l’engagement politique de l’artiste qui, en dépit de son adhésion récente au Parti communiste, poursuit son questionnement sur la forme et travaille à sa transformation sans aucunement souscrire aux préceptes du réalisme socialiste. Les terribles développements de l’histoire récente ne sont donc pas absents dans l’oeuvre de Picasso mais ils n’y figurent pas explicitement. Des indices seulement permettent de penser que les temps précaires que le monde a vécus restent présents dans son oeuvre: objets disloqués que l’on peut voir dans les nombreuses natures mortes de cette période, crânes humains ou animaux, lampes diffusant une lumière blafarde qui encadre sévèrement l’ensemble. Les formes abruptes que Picasso donne aux objets, les camaïeux de gris auxquels il limite sa palette sont, à n’en pas douter, les éléments qui rendent compréhensible la déclaration de l’artiste : Une casserole aussi ça peut crier ! Tout peut crier !
L’oeuvre que Picasso réalisa durant les sept années où il habita Vallauris est riche aussi de ce qu’il y vécut. Françoise Gilot, sa compagne d’alors, tout comme Claude et Paloma, les enfants du couple sont fréquemment représentés dans sa peinture. Ils vaquent à leurs occupations ou apparaissent frontalement sur la toile. Le paysage méditerranéen, la ville même de Vallauris, avec les fumées noires des fours au moment de la cuisson, sont également les thèmes traités par l’artiste. A l’instar de l’ombre créée par les fumées citadines apparaît, dans certaines représentations de nus féminins (L’Ombre, L’ombre sur la femme, tous deux de décembre 1953), celle de l’homme sur le corps allongé de la femme, alors même que les relations de Pablo et de Françoise connaissent une grave détérioration. Dès sa rencontre avec Jacqueline Roche – jeune fille qui deviendra sa deuxième épouse - le peintre lui fait place dans ses tableaux. C’est l’époque où Vallauris connaît une grande effervescence. En effet, la présence de Picasso est à l’origine d’une véritable émulation artistique : les peintres et sculpteurs Victor Brauner, Marc Chagall, Edouard Pignon, Ozenfant, Prinner… viennent travailler dans les ateliers de céramique.